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L’homme qui perdit un œil et gagna une meilleure vue

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Message par Sieur Vrémaux Ven 12 Juil - 11:29

Extrait d'un ouvrage intitulé : Les temps anciens et leurs légendes, par Didinio Titinio "Historien Ul'dien"



En des temps immémoriaux, alors que les cités états n’existaient pas, alors que le nom de Garlemald n’avait aucun sens, existait sept grandes villes regroupant les hommes et les femmes qui peuplaient Eorzéa. Les sept cités vivaient en paix, commerçant et échangeant l’une avec l’autre. Les temps étaient cléments et bienveillant et les hommes heureux.

Vînt cependant un jour où l’une des sept cités, celle dont les terres étaient les moins arables, celle dont le climat était le plus dure, déclara la guerre aux six autres. Les hommes qui l’habitaient, rendus féroces par le climat et dur par la jalousie prirent les armes. Leur cœur empli de ténèbres et d’obscures rancueurs, ils fondirent sur les cités, une par une, les faisant chuter dans des torrents de flammes, de larmes et de sang. Trois cités tombèrent ainsi sous le hachoir sanglant de la septième cité. Mais leur rage et leur avidité n’était toujours pas assouvi et la guerre dura encore.

Malléoré était en ces temps un homme sage parmi les sages. Son savoir était grand et son jugement fiable. Il était aussi clément et d’une grande bonté. Malléoré avait en ces temps un grand ami vivant dans la septième cité, du nom d’Aliax. Aliax était un grand guerrier qu’il estimait car il le savait altruiste et noble.

La cité de Malléoré était nichée dans les montagnes, protégée par des pics et des défilés rocheux et une grande muraille infranchissable. Malgré la guerre, aucun de ses habitants n’étaient inquiet car ils se savaient en sécurité derrière leurs montagnes et leur muraille. La ville était baignée dans la lumière du matin au soir grâce à sa position. Ses habitants pouvaient monter sur les hauteurs de la ville pour admirer l’aube et contempler le crépuscule dans l’air frais et vif des montagnes.

Et un jour, Malléoré reçu un message de son ami Aliax, l’invitant à le retrouver en haut d’un des sommets bordant la cité. Malléoré était méfiant, mais il avait toute confiance en son ancien ami de toujours qu’il pensait toujours noble de cœur et d’âme. De plus, Malléoré connaissait les mots de pouvoir. Ces mots qui une fois prononcés permettait de plier le monde à sa volonté. Il pouvait invoquer le feu en l’appelant par son nom ou faire pousser des plantes en les appelant à lui. Grace à ses dons sa cité ne manquait de rien. Aussi, il décida de se rendre en haut du sommet pour rencontrer le guerrier.

Quand enfin il rencontra Aliax, celui-ci était tout encapuchonné et plongé dans une profonde noirceur que même la vue perçante de Malléoré ne put franchir. Sa voix cependant était toujours la même, aussi il s’approcha, toujours méfiant. Quand il fût assez proche, Aliax l’invita à tourner son regard vers l’est, vers les défilés rocheux qui menaient à sa cité et prononça son nom en lui ordonnant de regarder sans bouger.

Malléoré, surpris s’exécuta et quand il vit l’armée ténébreuse qui marchait dans les défilés, il voulut se retourne vers Aliax mais ne put bouger d’un cil. Aussi fort qu’il essaya rien n’y fit. Aliax détenait son nom et par celui-là même le contraignait à l’immobilité, le contraignait à voir les armées défilées vers sa cité dépourvu de son défenseur, dépourvu du sage qui la protégeait jusqu’à lors.

Malléoré questionna son ami de toujours, celui là même qu’il croyait noble de cœur et d’âme et qui venait le piéger, trahissant sa confiance et condamnant sa si chère et lumineuse cité. Il n’obtint aucune réponse d’Aliax, seul un silence aussi profond que l’obscurité qui masquait ses traits lui répondit. Il resta ainsi figé, contrait de regarder les ombres envahir sa ville, les flammes ravager les pierres blanches et les noircir, les cris des mourants innocents qui vivaient en paix.

Quand il n’en pu plus, il banda sa volonté et attrapa un poignard qui pendait à sa ceinture pour se crever l’œil. La douleur fût atroce mais au moins il pouvait se soustraire aux horreurs qui l’assaillait. Le cœur brûlant de colère, le poignard ensanglanté et l’œil vide, il se tourna vers Aliax, délivré des chaînes qui l’enserraient. Il jura qu’il le tuerait et que jamais il ne trouverait le repos tant qu’il vivrait. Aliax, surpris tentant bien de le contraire à nouveau mais le nom qu’il connaissait n’était plus celui de Malléoré. L’homme qu’il avait connu n’était plus, changé par les horreurs qu’il avait vu, par le chagrin et le désire brûlant de vengeance.

Les deux s’affrontèrent alors. Malléoré était fort, très fort et son savoir grand. Il usa de tous ses mots de pouvoir, voyant enfin à travers les ombres du mensonge son adversaire dissimulé. Aliax répliqua lui aussi, mais il n’était pas assez fort et seul la ruse lui avait permis de vaincre son ancien et sage ami. Néanmoins, les ombres qui entouraient l’âme d’Aliax résistèrent à Malléoré et bien que le traitre ne pu rien lui faire, il demeurait hors de porté du pouvoir du sage. Malléoré s’adressa alors à lui. Il lui promit de le traquer, de trouver un moyen de le tuer. Il lui promit que désormais, il serait celui qui dissiperait les mensonges des ses mots et que, malgré son œil perdu, sa vue n’en était devenue que meilleure car capable de percer la traitrise d’Aliax. Incapable de se vaincre l’un l’autre, les deux ennemis jurés se séparèrent alors, laissant derrière eux les restes de la cité en flamme aux ombres dansantes et à la vie qui n’était plus.


Sieur Vrémaux
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Date d'inscription : 12/07/2019

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