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Le mythe de la caverne radieuse

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Le mythe de la caverne radieuse Empty Le mythe de la caverne radieuse

Message par Sieur Vrémaux Ven 12 Juil - 11:56

Extrait du premier volume des Radieux d'Azeyma, par B'orgia Tia, prêtre des douze (ouvrage théologique)



Il y a bien longtemps, alors que le ciel vengeur s’abattit sur les peuples d’Eorzéa, les hommes et les femmes qui peuplaient ce monde durent se réfugier sous terre, dans des cavernes, des grottes et des labyrinthes de galeries. Il est dit que la vie en ces temps fût un calvaire, un cycle de mort, de douleur, de maladie et de désespoir avant que ne vienne l’espoir et les prémices de la magie.

En ces temps anciens et troublés, vivaient un groupe d’individus quelque peu reclus du reste de l’humanité. On les disait sages et droits. Des hommes et des femmes et dont l’honneur guidait chacun de leurs pas. Premiers fidèles d’Azeyma, tel qu’ils se décrivaient, ces chevaliers de la première heure, ces chevaliers de la lumière de leur déesse vivaient dans une grotte que l’on disait remplie d’un immense lac d’eau miroitante à la lueur de cristaux naturels et de champignons lumineux.

Cette grotte disait-on, était un havre, un sanctuaire de paix et de repos dans un monde détruit. Les champions d’Azeyma créèrent un bastion au milieu de ce lac si limpide que ses eaux reflétaient les moindres reflets de l’esprit. Pour se montrer digne d’accéder au temple et vivre parmi les chevaliers d’Azeyma, il fallait que le reflet de l’âme dans l’eau pure et limpide n’assombrissent pas le lac scintillant et s’acquitter auprès du passeur de son dû.

Mais hélas, cela ne dura pas et le destin vint modifier la vie de ceux qui vivaient dans ce lieu de paix. Une créature d’ombre et de mensonge venu du tréfond des grottes fût réveillé par ceux qui y étaient venu chercher un maigre espoir de survie. Cette créature, libérée par une femme dont le nom se perdit dans l’oubli du temps, apporta avec elle chaos et maladie. Face à elle les hommes et les femmes mourraient d’une maladie foudroyante réduisant leur corps en un charnier purulent et leurs vivres en moisissures.

N’ayant nulle part ou fuir, la surface subissant le courroux du destructeur, ceux qui survécurent vinrent quémander l’aide des chevaliers d’Azeyma et les implorèrent de sortir de leur bastion pour aller affronter la créature qui semait mort et désolation derrière elle.

Les chevaliers débattirent longuement, pesant le pour et le contre : la protection de leur havre et la survie de tous ceux qui y vivaient ou prendre le risque d’affronter le monstre que les eaux pures du lac et leurs prières repoussaient. Guidé par la lumière d’Azeyma, ils choisirent de secourir non pas ceux qu’ils avaient accueilli mais tous ceux qui vivaient encore dans les cavernes et les grottes.

Armé de leur courage, de leur foi et d’un corps endurcis par la pureté de leurs âmes, ils partirent au combat pour affronter la créature de pourriture et de mort. Longtemps ils la traquèrent dans les souterrains. La chasse dura longtemps et bientôt les vivres déjà maigres vinrent à manquer. Le peu qu’ils parvenaient à économiser pourrissait dès qu’ils arrivaient près de la bête.
A la fin, ils se rendirent à l’évidence, jamais ils ne pourraient continuer à traquer l’ombre et la pourriture qui chaque fois qu’ils s’approchaient trop s’enfuyait. Il leur fallait pour cela lui tendre un piège. Néanmoins, qu’auraient-ils pu utiliser comme appât ? Quelle agneau pourrait être sacrifié pour que l’ombre rusée prenne le risque de se mettre en danger ?

L’évidence se présenta bien vite. Leur bastion et la pureté qu’il contenait. Tel un flambeau dans l’obscurité, la bête était toujours attirée sans jamais pouvoir s’approcher, quand bien même son désir le plus ardent était de couvrir ses murs blancs immaculé d’une moisissure abjecte, de ronger le bois clair de ses fondations et de répandre sa maladie en son sein.

Fidèles à leur serment, ils consentirent à ce sacrifice ultime. Ils firent évacuer le lac et la grotte qui le contenait puis cessèrent leurs prières pour en affaiblir les défenses pieuses qui la protégeait. Inévitablement attirée, la bête s’approcha, lentement et avec une ruse ancestrale. Mais les guerriers d’Azeyma étaient patients et leurs âmes affutées par le jeûne, la prière et leur foi.

Quand l’ombre et la pourriture entèrent finalement dans le lac, le monde sembla chavirer à nouveau dans les ténèbres. L’eau devint noir et sa texture semblable à celle du goudron. Les champignons pourrirent et la lumière chut au fur et à mesure que le monstre avançait. Une fois qu’il fût arrivé au centre du lac et qu’il eut pris possession de la forteresse, les guerriers d’Azeyma qui s’étaient dissimulé sur tout le contour de la grotte, se mirent à prier. Ils firent appel à toute leur foi, leur espoir et leur volonté brandis tel une lame de lumière. Les eaux du lac retrouvèrent leur limpidité, la lumière revînt au fur et à mesure que leur foi psalmodiée emplissait la grotte.

En son centre, la pourriture et l’obscurité se retrouvèrent enfermé. Elle parvint à se protéger, faisant du bastion autrefois dévoué au repos du corps et à la paix de l’âme un sarcophage venimeux. Malgré tous leurs efforts, jamais les guerriers d’Azeyma ne parvinrent à vaincre totalement le monstre qui vivaient sur l’île. Ils durent se contenter de l’abandonner là, enfermé dans son cocon maléfique. Ils renoncèrent alors à leur forteresse et retournèrent vivre dans les cavernes et les grottes, priant pour que le déluge du destructeur cesse.


Sieur Vrémaux
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Date d'inscription : 12/07/2019

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