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La légende des radieux

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La légende des radieux Empty La légende des radieux

Message par Sieur Vrémaux Ven 12 Juil - 12:03

Extrait du second volume des Radieux d'Azeyma, par B'orgia Tia, prêtre des douze (ouvrage théologique)



En des temps très anciens, vivaient des hommes et des femmes, perdu dans les montagnes du Thanalan. Ils vivaient seuls, reclus, loin des autres hommes et femmes, loin des hommes bêtes, loin des grandes villes dans la paix et la joie, guidée par leur prêtresse, incarnation du soleil et de la lumière de vie.

On raconte qu’ils refusaient catégoriquement tout étranger, qu’ils les chassaient férocement et gardaient avec jalousie leur territoire, le protégeant de leur vie s’il le fallait des autres, ceux aux cœurs obscures comme ils le disaient.

Néanmoins, vînt un jour où un homme du nom de Jax se présenta à la frontière de leur territoire. Son visage, dit-on, était comme sculpté dans le marbre, inexpressif et n’exprimait aucune joie, aucune allégresse. La vie dans son regard semblait morne et sans intérêt.

Le peuple de la déesse soleil, en féroce gardiens qu’ils étaient, l’interceptèrent à leur frontière, alors qu’il se mourrait de soif et de chaud, perdu dans l’immensité du désert. Ils voulurent le chasser, comme tous les autres étrangers. Mais quand il demanda à parler à leur déesse soleil, leur disant qu’il avait vu dans la lueur d’une mare à la pleine lune un message qu’il devait lui transmettre, les féroces guerriers hésitèrent et firent parvenir à la lumière de leur vie un message.
On raconte qu’elle sortie alors de son temple, perdu dans les montagnes, recluse parmi les reclus, pour descendre rencontrer cet homme qui ne souriait pas et dont le cœur semblait desséché. Elle l’écouta parler longuement, des mots qu’ils partagèrent sans que personne d’autre ne puisse les entendre. Et quand ils eurent terminé, ils remontèrent tous deux vers le village des hommes et des femmes reclus. C’était la première fois dans leur histoire qu’un étranger entrait chez eux, de leur plein gré. Mais leur prêtresse, la lumière de leur vie en avait décidé ainsi et ils se plièrent à sa décision.

Ainsi, Jax vécu de nombreuses années parmi le peuple reclu. Ils l’accueillirent finalement et en firent l’un des leurs, conquis par ses mots et la décision de leur prêtresse. Il ne trouva jamais le sourire malgré toutes ces années à vivre au sein d’un peuple aussi joyeux et radieux. Il ne trouva pas le sourire même après qu’il épouse leur prêtresse, joyau de ce peuple. Il épousa la lumière de leurs vies, leur guide, leur raison d’être et la nuit de leur union, il la tua avant de fuir.

Le peuple reclus ne réalisa leur malheur que bien tard le lendemain de cette nuit de fête qui aurait du sceller le bonheur de leur joyau. Leur prêtresse morte, la lumière de leurs vies éteintes, ils n’avaient plus de raison d’exister. Leur fin allait venir, ils le savaient. Petit à petit, ils allaient dépérir et disparaître, destiné à se perdre eux aussi dans l’obscurité. Néanmoins, avant de disparaître, ils s’assureraient que leur lumière serait vengée ! Ils armèrent d’épée de lumière douze de leurs plus féroces guerriers. Armés de leurs lames de lumières, les radieux partir par-delà les frontières de leur terre, traquant l’homme qui leur avait dérobé leur joyau de lumière. Ils le traquèrent longuement, suivant les traces de désespoir qu’il semait derrière lui, les flammes et les ombres qui s’étendaient sur son chemin. Il le trouvère finalement au pied d’une grande cité qu’il assiégeait, lui et les ombres de son armée, et l’affrontèrent pendant trois jours et trois nuits. Ils lutèrent férocement mais leur ennemi était trop fort. Heureusement, un homme doté d’un seul œil, l’autre caché derrière un bandeau, vint les aider. Il les guida à travers l’obscurité qui entourait Jax et les douze lames de lumière frappèrent leur ennemi.

Ainsi vaincu, ils purent le sceller et l’enfermer dans une prison dont jamais il ne pourrait s’échapper et les douze lames de lumières en furent la clef. Divisée et cachée, elle disparu des mémoires d'hommes, dissimulée en raison du danger qu'elle représentait.

Sieur Vrémaux
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Date d'inscription : 12/07/2019

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